Le paradoxe du calendrier

17Nov04

Agenda Depuis qu’on a inventé la notion de temps, le calendrier existe (et par extension l’agenda). Et depuis l’avènement des réseaux informatiques, faisant progresser le travail en groupe, le calendrier (et son agenda) est encore plus un point critique et prépondérant dans la vie de l’entreprise. Et avec l’Internet et le développement de la mobilité, on voit de plus en plus se développer les besoins de synchronisation pour ces agendas.
Aujourd’hui, un logiciel servant des fonctions de calendrier et d’agenda est donc devenu un élément de base dans l’informatique d’entreprise. Ce logiciel doit pouvoir décrire des évènements récurrents avec la même facilité que l’on a de les dire (le 2ème mardi du mois pendant 6 mois, sauf le 2ème mois), partager des évènements avec des collègues/amis, inviter plusieurs personnes à un évènement, publier un évènement, etc etc. Malheureusement, alors que ceci compose un besoin primaire en entreprise, aucun standard n’existe actuellement pour définir une norme commune à tous ces logiciels de calendrier/agenda. CAP (Calendar Access Protocol) est toujours en discussion à l’IETF.
Tout ceci fait qu’un tel logiciel, pour être attractif, doit implémenter beaucoup de fonctionnalités, simples à exprimer pour le cerveau humain, mais compliquées à développer. L’absence de standard s’accumulant à cet état de fait, on se retrouve avec des implémentations incompatibles entre elles, pas toujours très adaptées aux petites structures, souvent onéreuses, et peu satisfaisantes. Citons par exemple Lotus Notes/Domino, Microsoft Exchange, Novell Groupwise.

Dans ce cadre, quelles solutions conseillées aux déchantées d’Exchange?
Lorsqu’on me posera cette même question dans 1 an, je répondrais certainement Chandler.
L’OSAF (Open Source Applications Foundation) a été créé en 2001 par Mitch Kapor dans le but de développer un outil de PIM (Personnal Information Manager) moderne basé sur des technologies issues des Logiciels Libres. Rappelons que Mitch Kapor n’est autre que le fondateur de Lotus et auteur de Lotus 1-2-3. Le logiciel développé par l’OSAF est donc Chandler. Le but de l’OSAF est aussi de proposer des outils pour étendre Chandler afin de disposer d’une plateforme applicative multiplateforme dédiée au PIM. Chandler est actuellement en version 0.4 et une version complètement fonctionnelle n’est pas attendue avant plusieurs mois.
Laissons donc Chandler de côté.

Effectivement, CAP n’est pas finalisé, mais par contre d’autres standards existent et nous allons voir qu’ils vont nous permettre de construire une solution standardisée et pérenne de calendriers et d’agendas partagés.
Tout d’abord, les contacts peuvent être stockés dans le format vCard, dans un annuaire LDAP par exemple, tandis que les calendriers peuvent être stockés au format iCalendar. Les afficionados d’Apple connaissent déjà ce format puisqu’iCal, l’application de calendrier par défaut dans MacOS X, le gère nativement.
Reste donc le problème du “partage”. Webdav est naturellement le meilleur candidat. Ce protocole a été développé pour le partage de fichiers sur l’Internet, ainsi que pour la gestion de version de documents. Le gestionnaire de source Subversion utilise Webdav et on le connait mieux sous Windows sous le nom de “Wev folders” ou “Dossiers Internet”.
Evidemment, notre solution doit pouvoir être utilisable au travers de n’importe quel navigateur aussi bien qu’au travers d’un client lourd (de type iCal). Et si la solution dispose de la synchronisation avec des appareils mobiles (Palm, PocketPC, SmartPhone, etc), on atteinds presque le summum 😉
logo SchoolTool
A partir de là, les candidats potentiels ne se bousculent pas au portillon. Le seul qui semble être au point techniquement est SchoolBell. Il fait partie du projet plus important SchoolTool qui vise à développer des solutions complètes de gestion du monde scolaire. A noter que SchoolToll est initié par la ShuttleWorth Fundation, elle-même créée par Mark Shuttleworth, fondateur de Thawte, fervent défenseur des Logiciels Libres, adorateur de Python (et accessoirement premier africain dans l’espace) qui milite pour l’accès universel à l’éducation. Evidemment, SchoolBell est donc plutôt destiné au milieu scolaire, mais on peut voir dans ce tutorial qu’il est parfaitement adapté aux besoins des petites structures quelles qu’elles soient (une PME!). Les clients lourds compatibles peuvent être Evolution, iCal ou Mozilla Sunbird par exemple.
Pour faire de SchoolBell un véritable produit capable de concurrencer les ténors du marché, il suffirait donc de rationaliser quelque peu l’interface.



No Responses Yet to “Le paradoxe du calendrier”

  1. Leave a Comment

Leave a Reply

Fill in your details below or click an icon to log in:

WordPress.com Logo

You are commenting using your WordPress.com account. Log Out /  Change )

Twitter picture

You are commenting using your Twitter account. Log Out /  Change )

Facebook photo

You are commenting using your Facebook account. Log Out /  Change )

Connecting to %s


%d bloggers like this: