Critique du Kelbook

12Dec05

couverture du kelbook et pochette stardustCa fait déjà quelques semaines que j’ai terminé la lecture du Kelbook, Ils ont réussi leur start-up ! La success-story de Kelkoo, mais je n’avais pas encore eu le temps d’en parler ici. L’erreur va être réparée.
Alors évidemment, je ne reviendrais pas sur le fait que ça se lit très facilement (j’ai fini le bouquin en quelques jours) et que c’est très bien documenté. J’ai tout particulièrement apprécié les petites anecdotes sur chaque acteur de Kelkoo, par exemple le fait que Pierre Chappaz a passé ses examens quasi handicapé après un grave accident de montagne, ou encore le fait qu’on donne les chiffres de toutes les opérations.
Ce qui me semble plus intéressant encore, c’est la partie synthèse/conclusion de la fin du livre, où les 2 auteurs (Julien Codorniou et Cyrille de Lasteyrie) analysent la mécanique de la réussite Kelkoo. Même si cette dernière partie est un peu courte… En lisant Vinvin Entertainment, le blog de Cyrille de Lasteyrie, on ne peut qu’être déçu par le ton et le style de l’écriture du livre, qui sont beaucoup moins drôles.
Cependant, le récit est très dynamique et donne vraiment envie de faire aussi bien que l’équipe de Kelkoo. Ainsi donc, le but avoué de ce livre, montrer aux entrepreneurs français qu’ici, en France, de jeunes entrepreneurs peuvent réussir, est pleinement atteint, mais on sent que tout ceci n’est pas très fun.
En ce qui concerne l’entreprise Kelkoo elle-même, tout du moins d’après ce qu’en montre le Kelbook, ça reste une affaire de gros sous. Les fusion acquisitions se succèdent à un rythme effréné et avec des montants de plus en plus vertigineux. Et on a vraiment l’impression que Kelkoo est plus une boîte de commerciaux que d’ingénieurs. Ce qui tranche vraiment avec le discours de 37Signals, la boîte derrière le framework Ruby on Rails (RoR) et les produits Basecamp, Backpack, Writeboard et Ta-da List, qui prone la philosophie “Less” (le moins), Less Code (moins de code, pour moins de fonctionnalités ésotériques, mais plus de fonctionalités vraiment utiles aux utilisateurs), Less Money (moins d’argent, faire avec ce que l’on a, et privilégier en quelque sorte la croissance organique), etc. Comme je l’ai déjà vu quelque part, on pourrait presque dire que 37Signals est l’Apple du web. Est-ce à dire qu’a contrario, Kelkoo est le Microsoft du web? Je vous laisse y réfléchir.
Finalement, tout ceci est à rapprocher de cet essai de Paul Graham, Hiring is obsolete (Embaucher est obsolète), où il exhorte les jeunes, diplômés ou non, à monter leur propre boîte dans le but de montrer ce qu’ils savent faire (sur Internet, on ne sait pas si vous êtes non-diplômés, noirs, vieux, jeunes, une femme, etc) dans le but de revendre leur boîte à un gros acteur du marché. Si en France, l’objectif des jeunes n’étaient plus de devenir fonctionnaire, mais de monter une boîte et de la revendre à Google ou Yahoo!, la France ne s’en porterait-elle pas mieux?
En conclusion, je dirais qu’on attend “Ils ont réussi leur start-up en écoutant Thomas Bangalter” 🙂



No Responses Yet to “Critique du Kelbook”

  1. Leave a Comment

Leave a Reply

Fill in your details below or click an icon to log in:

WordPress.com Logo

You are commenting using your WordPress.com account. Log Out /  Change )

Twitter picture

You are commenting using your Twitter account. Log Out /  Change )

Facebook photo

You are commenting using your Facebook account. Log Out /  Change )

Connecting to %s


%d bloggers like this: