Les signes avant-coureurs
Nous discutions depuis quelques temps déjà avec Stéphane de donner quelques exemples de signes avant-coureurs qui annoncent une vie professionnelle difficile dans l’entreprise dans laquelle on va travailler. Cette série de billet se veut presque un mini guide pour les jeunes recrues de l’informatique. En effet, on s’est aperçu que les “techniques” que nous allons évoquer n’étonnent pas forcément les jeunes pleins d’illusions alors qu’avec un peu plus de jugeotte, il était facile de s’apercevoir de quelques dysfonctionnements flagrants. Evidemment, si on se permet d’en parler, c’est parce qu’est aussi tomber plus ou moins dans le panneau. Stéphane a d’ailleurs ouvert le bal avec son billet intitulé “Ces signes qui ne trompent pas…”.
Un DRH, mais pour quoi faire ?
Vous venez d’avoir votre premier entretien d’embauche. En fait, c’est le premier et ça sera le seul. Vous venez d’être embauché ! Vous vous dites “génial!”, mais grattons un peu la surface. Finalement, vous n’avez rencontré que le boss, vous avez discuté de votre CV et de votre expérience passé. Mais en aucune manière on ne vous a fait passer un entretien technique avec quelques épreuves (ça se pratique quand même souvent en informatique, et c’est plutôt bienvenu). En tout état de cause, on ne vous a donc pas embauché pour vos qualités techniques. Par extension, vos collègues ont été embauché sur les mêmes critères, c’est-à-dire que techniquement, ça ne vole pas forcément très haut. De plus, si on n’a pas évalué vos capacités techniques, on vous a aussi placé dans une équipe sans vraiment que ça colle avec vos compétences réelles.
J’en vois déjà certains se demander “mais pourquoi il a accepté ce job!”. Parce que certaines fois, on n’a pas forcément le choix, on n’a pas forcément les idées claires, et tout simplement on part souvent du principe que le boss fait certainement ces choix en connaissance de cause…
Et qu’est-ce que vous utilisez comme gestionnaire de source ?
Admettons que vous rencontriez durant votre entretien d’embauche ou après votre embauche le directeur technique de l’entreprise (ou assimilé). Vous lui demandez alors quel gestionnaire de source ils utilisent dans l’entreprise. Si en guide de réponse vous obtenez un bégaiement ou des réponses “bizarres” ou comportant le terme “Visual Source Safe” ou “on compte justement passer à la solution XYZ dans N mois”, vous pouvez vous dire qu’il doit y avoir de sacrés problèmes d’organisation. Alors, certes, ça ne vous empêchera pas de travailler, mais qui a envie de venir travailler pour rattraper le temps perdu à cause de problèmes qui auraient dû être réglés il y a longtemps, voir au tout début de l’entreprise ?
Le projet humain
Notre entreprise est avant tout un projet humain. Combien de fois ai-je entendu cette phrase. Étonnamment, les entreprises qui traitent leurs employés autrement que comme des ressources productives ou des cerfs n’ont pas besoin de répéter ce genre de discours. Il transparaît dans leurs actes. A contrario, les entreprises qui serinent ce discours à base de projet humain sont celles qui n’hésiteront pas à vous lâcher ou à faire pression sur vous pour que vous partiez. De toute façon, il faut bien comprendre qu’à partir du moment où votre patron aura envie de vous licencier, il pourra le faire sans encombres (à vous d’aller éventuellement contester cette décision devant les Prud’hommes). Pas la peine de faire du sentimentalisme à ce moment là.
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